Été 24
Gudrun von Maltzan,
J'espère qu'il ne pleut pas
Ich hoffe, es regnet nicht
12.07
Dans le cadre des résidences d'artiste, la Villa Magdala présentera deux artistes dessinatrices d'arbres dans la nature.
Les deux artistes en résidence occuperont la Villa Magdala tout l'été 2024.
Gudrun von Maltzan
Gudrun von Maltzan vit en France mais dessine des arbres du Mecklembourg-Poméranie, terre de sa naissance. Elle connaît la symbiose avec l’arbre qu’elle choisit après avoir tourné longuement autour de lui. Elle dessine des arbres seuls ; une bizarrerie la décide pour celui-ci plutôt qu’un autre. « Pendant que je dessine, je fonds en lui. » Elle travaille de bas en haut sur un papier qu’elle déroule au fur et à mesure des heures passées avec lui. Environ quatre heures par jour. Le papier vit. Il s’animera de la longue méditation avec cet orme, ou ce saule, ou ce chêne ou ce cèdre du Japon…
Présentation du travail des artistes en résidence le vendredi 12 juillet à partir de 15h.
Réservez votre visite à contact@villamagdala.fr ou par téléphone au 09 73 57 94 52
Adhésion à l'association à la journée possible : Adhésion 2024.
Été 24
Héloïse Pierre-Emmanuel,
Éclats d'eaux
12.07
Heloïse Pierre-Emmanuel vit dans le Loiret où elle dessine dans la nature. Elle travaille au fusain, partant de la matière noire et amenant la lumière à la gomme. Elle dit : « par soustraction l’invisible vient éclairer de l’intérieur le visible » (référence à Merleau-Ponty). Elle rêve de rendre perceptible « le souffle que le visible aurait dans le dos » (Rilke). La nature est sa source d’inspiration comme « don constant ».
Héloïse formulerait son dessin comme « perception de la rareté » qui porte l’amour et la révolte. Son œuvre offre le ferment rare de l’amour et de la lutte par des surgissements de lumière apparaissant parmi les arbres.
Présentation du travail des artistes en résidence le vendredi 12 juillet à partir de 15h.
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Été 24
Workshop franco-japonais,
Fragile héritage, futur durable et archipels comparés
18.06 > 08.07
Dans le cadre de son activité de résidence en chambres d’hôtes la Villa Magdala a le plaisir d’accueillir un workshop franco-japonais sur le thème du dialogue entre artistes, scientifiques et architectes, organisé par deux chercheurs, Frédéric Joulian de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et Daniel Niles, de l'Institut pour l'Humanité et la Nature, de Kyoto, avec pour titre « Fragile heritage, futur durable et archipels comparés ».
"Il s'agira de raconter autrement les recherches sur les patrimoines naturels et culturels en prise avec le changement climatique en initiant de nouveaux récits (imagés) et de nouveaux projets co-construits avec des artistes et de scientifiques, et tout cela à partir de terrains océaniens, japonais, indiens et provençaux." dit Frederic Joulian.
Une conférence-visite de l'exposition : "Washi, du Mûrier au Manga ; l'art du papier au Japon" a été proposée le 19 juin à 18h suivie de débats avec les chercheurs japonais.
Des visites guidées sont proposées du 19 juin 2024 au 8 juillet 2024.
Réservez votre visite à contact@villamagdala.fr ou par téléphone au 09 73 57 94 52.
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Été 23
Aïda Kebadian,
Étrangeté du monde
08.07 > 15.09.23
Durant l’été 2023, la Villa Magdala accueille les œuvres d’Aïda Kebadian, artiste rare dont les peintures sont habitées par des personnages à la fois graves et tendres, saisis dans des attitudes songeuses, qui semblent hantés par l’exil. D’origine arménienne, « Aïda a la nostalgie rivée à l’âme », elle nous parle d’un ailleurs, un pays hors du temps, où le soleil est souvent rouge.
La Villa Magdala propose une première rétrospective du travail d’Aïda Kebadian en présentant différentes séries de peintures et de gouaches de plusieurs périodes : “Étrangeté du monde”. Autodidacte, elle commence au début des années 1960 à réaliser des gouaches dans la solitude de sa chambre chez ses parents à Colombes jusqu’au jour où son frère Jacques Kebadian les découvre et la pousse à les montrer. Elle fait sa première exposition en 1973 à l’Atelier Jacob-Galerie Hors-les-Normes, célèbre espace parisien soutenu par Jean Dubuffet. Encouragée, Aïda Kebadian enchaîne les expositions et s’envole en 1987 au Mexique dans le cadre de la Villa Médicis - Hors-les-Murs. Son univers onirique s’étoffe de l’esprit sud-américain, de ses rites ancestraux, avec une palette plus vive et contrastante, aspirant toujours à la rêverie.
« Présences silencieuses, obsédantes. Êtres lunaires saisis dans des formes cabossées, des couleurs indécises. » Michel Nuridsany
« Chez Aïda il y a des petites filles-hiboux et des garçons-rats qui regardent l’envers des choses… alors que leurs mères les traînent avec une ficelle… » René Schérer
« Au même titre qu’il y a un humour juif, il y a un humour arménien sur fond de génocide et d’expatriation…Le regard d’Aïda est celui d’une Alice au pays des camps de concentration où la terreur se marie avec l’incongru… une peinture qui pince et qui griffe, comme un fou-rire sur un banc d’école de filles. » Guy Hocquenghem
D’un trait naïf, les figures aux grands yeux noirs nous fixent et semblent nous interroger. Qui regarde qui ? Aïda Kebadian, elle-même, l’ignore. D’ailleurs, elle est peu bavarde sur son travail. Elle peint par à-coups et sans idées préconçues. Peindre est, pour elle, seulement une nécessité vitale. Aussi, son geste est spontané, libre, affranchi de toute influence et courant, elle crée un monde imaginaire coloré et peuplé d’êtres vivants, parfois hybrides, souvent campés dans des déserts, des paysages de montagne ou de modestes intérieurs.
À l’étage, un hommage est rendu au travail de Chouchan Kebadian, sa mère qui a commencé à peindre à la gouache à 73 ans pour chasser l’ennui. Initiée par Aïda, peindre était devenu son seul plaisir ; « peindre joyeusement non pour oublier la vie passée et ses tourments, mais contribuer à la joie de vivre », écrit si justement Patrick Bouchain.
L’art brut de Chouchan offre un dialogue surprenant avec les œuvres profondément inspirées d’Aïda.
Printemps 23
Artistes hyéroises,
Jeux de matière
06.05 > 25.06.23
La Villa Magdala concrétise son ancrage artistique en exposant cinq femmes artistes hyéroises dont les œuvres révèlent une sensibilité à la matière : peinture, toiles, tissus, papier, carton. Chacune dans son atelier à Hyères développe un langage gestuel qui tente d’appréhender les énigmes du monde actuel. La Villa se réjouit de les accueillir dans son lieu d’art.
Marion Detalle
Elle a grandi dans un milieu artistique, initiée par un grand-père peintre et mélomane au plaisir d’une symphonie, à la courbe d’un trait esquissé, au foisonnement des couleurs. D’abord danseuse, elle s’est exprimée à travers le corps en mouvement. Aujourd’hui, elle poursuit son cheminement artistique en peignant. En perpétuelle recherche, influencée par ses fréquents séjours au Sénégal, elle aspire à transmuter son émotion dans la couleur, le mouvement et la matière. Ainsi la brindille du jardin lui sert à écrire sur les toiles, récupérer des bouts de chiffon déchiré, peindre sur des draps abandonnés, tout est matière à explorer. « Je ne cherche pas le beau mais le vrai » dit-elle.
France Gaillet
Installée à Hyères depuis une vingtaine d’année, la peintre construit une œuvre qui se nourrit du foisonnement des tableaux de Jérôme Bosch et des bleus ciel de la peinture de la Renaissance. Sensible à l’état de la planète où la biodiversité se dégrade, elle crée ses images où les vivants (animaux, végétaux, humains, bactéries, chimères et même les pierres) sont tous attachés les uns aux autres pour former une chaîne qui s'emploie à ne pas rompre. Cela donne à voir des mondes qui ont l'allure de dentelles, dans lesquelles des créatures reliées les unes aux autres se donnent naissance, se mangent, se soutiennent, se retiennent, se portent les unes les autres, se confondent.
Sophie Llopiz
Baignée dans un univers artistique dès son plus jeune âge, Sophie Llopiz a cependant choisi de suivre une autre passion, celle de soigner les autres. Après plusieurs années, la peinture qu’elle avait étudiée dans sa jeunesse, est revenue occuper son temps et son esprit. Sa vie en partie en Afrique lui a permis de développer une œuvre matiériste : peinture acrylique, colle, plâtre, toile de jute … donnant corps à des grandes toiles.
Danielle Ubéda
« La couleur est mon instrument premier, j’aime tailler dans l’intensité de la couleur, surface vibratoire qui se révèle peu à peu sous le jeu des ciseaux, chorégraphie en suspension dans la fragilité des papiers de soie. La rythmique qui se révèle entre un bleu profond et un jaune solaire fait naître une « émotion », un sentiment particulier, une perception de soi-même, ou la couleur peut entrer en compte comme instrument de mise en œuvre ; de ce processus, naissent les papiers découpés » explique Danielle Ubéda. Elle débute par la peinture et l’art monumental (décors de théâtre et mise en couleur d’architectures), et c’est à l’occasion de la conception d’un de ses livres d’artiste qu’elle expérimente pour la première fois, la technique des papiers découpés. Depuis lors elle s’exprime essentiellement dans cette pratique, et réalise en parallèle, estampes, livres d’artiste et peintures.
Katherine Walmsley
Artiste et professeur d’art plastique, elle a fondé l’Atelier KW à Hyères dans lequel elle a accueilli notamment Sophie Llopiz et Marion Detalle. Elle développe une peinture gestuelle sur des supports variés comme des tissus, toiles … Avec Sophie Llopiz, les deux artistes installeront leurs œuvres à la Villa Magdala dans l’ambiance de l’atelier KW.
Automne 22
Maï Lucas,
Solitudes
14.10 > 13.11.22
La Villa Magdala expose après La Philharmonie et la Tour Saint Jacques à Paris, les belles années du Hip Hop fixées sur la pellicule par Maï Lucas, photographe vivante, inventive, créative.
La jeune fille brille dans les années 80 : tout y est festif, surtout la nuit, l’insouciance, la gaité, les pérégrinations dans la ville, les vibrations de la rue, elle assiste à l’émergence du mouvement Hip-Hop. Avec son Nikon FM2 elle documente, c’est sa façon d’être dehors, d’être avec les autres, d’attraper leurs allures, leurs joies, leur inventivité, aussi leurs tristesses. Ces jeunes artistes Hiphop deviendront pour beaucoup des personnalités de premier plan du monde de la musique ou du cinéma en France.
Avec d’autres séries plus récentes, Maï Lucas offre également son regard tendre sur la diversité contemporaine : la jeunesse chinoise, la rue de Brooklyn, le mouvement afro-punk. Elle saisit l’oppression secrètement ressentie par les corps, des moments de solitudes intimes.
Marie-Magdeleine Lessana
Biographie
Maï Lucas est une artiste parisienne qui débute sa carrière
dans les année 80 en photographiant l’émergence du mouvement Hip Hop.
Devenue photographe, elle collabore avec la presse, la publicité
et les galeries de New-York à Paris.
Expositions
HipHop 360, La philharmonie, Paris, 2022
Une histoire du Hip Hop Français 1986-1996, La tour St Jacques, Paris, 2022
Afroculture, 0fr, Paris, 2021
Une jeunesse Chinoise, Galerie Le Loft Suzanne Tarasieve, Paris, 2020
Afropunk, galerie 0fr- Le cent quatre, Paris, 2019
Youth, cultural center Bubugao, Changsha-China, 2017
Youth, Zinitang center, Canton
Youth, le muse Yuan Xiao center art, Kunming
We american flavor, Centre culturel Valérie Larbaud, Vichy, 2016
Attitudes, Galerie Helenbeck, Nice, 2014
Brooklyn 2012,
L’Arsenal, Metz, 2013
Maï / Jonone, 0fr, Paris, 2011
Avec ou Sans, Mois de la Photo, Le104, Paris, 2008
Passants Par Là, 104 Opening, Le104, Paris
Gypsy Still Alive, Galerie 5213, Berlin
Maï Lucas, Le104, Paris, 2007
Tatoos 125th Street, Galerie Speerstra, Paris, 2005
Maï Lucas, Espace Helenbeck, Nice
Jones Beach, Gallery/Store 52°31°22’55” Berlin,
Mois de la photo 2004 New York City,
Ghetto Shine, Galerie Speerstra, Paris, 2003
Exposition organisée en partenariat avec la Villa Noailles à l'occasion du 37ème festival international de mode, de photographie et d'accessoires - Hyères - du 13 au 16 octobre 2022
Expositions ouvertes jusqu’au 27 novembre à la villa Noailles, 47 Montée Noailles
et à L’Annexe, 46 rue de Verdun. Entrée libre
Expositions, concours, performances, ateliers, rencontres, signatures.
Programme complet du festival sur villanoailles.com
Exposition inaugurale
22 - 23
Richard Ballard,
Entre Terres et Ciels
02.07 > 18.09.22
« Parmi les nuages, les champs, les forêts et les rivages, la lumière réfléchie par Ballard semble née de l’énigme de la simple présence » Tom Breidenbach (2002)
Une exposition monographique du peintre anglais Richard Ballard marquera l’ouverture inaugurale et estivale de la Villa Magdala.
Disparu en mars 2021, reconnu internationalement, Richard Ballard laisse une œuvre très forte, inspirée de visions émergeant d’une méditation dans la nature. Conçue avec les enfants du peintre, Jacques et Olivia, cette exposition exceptionnelle met en perspective pour la première fois les différentes séries, au format multiple, du peintre : ciels, paysages, arbres, pylônes, fleurs…
« Ces peintures sont comme des portraits dans le sens où elles essaient d’établir une empathie avec un sujet, même si les sujets sont des choses vues dans un paysage : une botte de paille, un arbre, une fleur ou une ombre. À l’opposé des peintures représentant des paysages, mes tableaux n’essaient pas de célébrer l’expérience d’un endroit ou d’un environnement. »
— Richard Ballard
Né en 1951 à Liverpool, Richard Ballard a principalement vécu et travaillé à Paris où il s’est installé en 1987. Fils du peintre et professeur Arthur Ballard, Richard Ballard a grandi dans un univers artistique. Si à l’adolescence, il hésite entre la cuisine, l’écriture et la peinture, il confie que finalement « la peinture est venue à moi, c’est elle qui m’a choisi ».
Comme par un engagement physique, Richard Ballard saisit la nature dans sa force : sa puissance imprenable, son drame organique, son vertige insondable.
« Après une grave maladie, j’ai décidé de rendre les préoccupations de mon travail plus accessibles à un public plus large. En regardant à travers les pylônes électriques austères que je peignais à l’époque, j’ai réalisé que le ciel au-dessus de nous était certainement notre motif le plus universel. L’idée d’explorer la splendeur infinie de la lumière du soleil filtrant à travers les densités variables de l’air et de la vapeur semblait s’harmoniser avec le procédé de l’aquarelle ; de délicats vallons de couleur modulant la densité aveuglante et intimidante du papier blanc. Bien qu’ayant peint professionnellement pendant plus de 30 ans, j’avais secrètement cru que l’aquarelle avait toujours évité mes avances, alors c’est devenu un défi. Notre longue tradition avec le ciel, en peinture et en poésie était encourageante. Peu de temps après avoir embrassé cette nouvelle direction, j’ai lu une citation de Manet : “Un peintre peut dire tout ce qu’il veut avec des fruits ou des fleurs ou même des nuages”. »
Son œuvre nous imprègne de vivacité. Voilà une nature qui nous gagne, qui grandit jusqu’à nous hanter.